Tarbes Gespe Bigorre Basket – La jeunesse, une tactique à deux vitesse

La saison LFB arrêtée brutalement suite à la pandémie provoqué par le Covid-19, Basket’Her vous propose de revenir sur cette saison 2019/2020. Ainsi, chaque équipe fera l’objet d’un focus afin d’analyser le déroulement de leur saison, les points positifs et négatifs ou encore les attentes et interrogations pour la saison 2020/2021. Pour cette troisième review, direction Tarbes Gespe Bigorre Basket.

2019-2020. Une saison bien différente de ce que l’on pouvait habituellement voir pour Tarbes. Après avoir été finaliste en 2018, puis de justesse en playoffs la saison dernière, le TGB dégringole dangereusement dans le classement lors de cet exercice 2019-2020.

Durant l’intersaison, la majeure partie de l’effectif a résigné afin de poursuivre l’aventure avec le club. Parmi ces joueuses, 5 d’entre elles ont moins de 22 ans, affichant ainsi une moyenne d’âge de l’équipe d’environ 24 ans. On peut retrouver dans ce groupe Marie Pardon, Tima Pouye, Ana Tadic, Laure Resimot (MVP du championnat Belge en 2017-2018) et Marine Fauthoux, élue meilleure joueuse de l’année la saison précédente. Un groupe de jeune qui se complète par quelques joueuses plus expérimentées, en la présence de Adja Konteh, Margaux Galliou-Loko, Valeriya Berezhynska et Louice Halvarsson. Cette jeunesse, comme on peut s’en douter, est à double tranchant. Le potentiel futur du club est encore indissociable, et en seulement une saison, certaines d’entre elles peuvent exploser leur plafond afin d’atteindre un niveau de professionnelle en LFB. Mais à l’instant présent, leur faible expérience du jeu dans la ligue peut leur faire perdre des matchs par l’accumulation d’erreurs des deux côtés du terrain.

La saison débutée pourtant bien pour les Violettes. Avec un effectif composés de jeunes à fort potentiel, comme le veux leur identité depuis maintenant plusieurs saisons, l’équipe de François Gomez entame la saison avec 3 victoires lors des 4 premières rencontres. Cependant, le calendrier de fin d’année 2018 allait être un réel défi pour le TGB. Les Violettes devaient affronter sur les 4 prochaines rencontres les meilleures équipes de la Ligue : Lyon, Bourges, Basket Landes et Montpellier. Une montagne à surpasser, gage de vrai test pour les jeunes.

Un parcours du combattant qui va s’annoncer être un échec pour l’équipe. Tarbes va perdre l’intégralité de ses matchs avec des écarts importants, notamment face à Lyon (90-51), Bourges (58-81) et Basket Landes (89-45). L’année 2018 se conclue avec une cinquième défaite de rang face à la Roche Vendée d’un seul petit point (74-73).

Face à des équipes expérimentées et de talents, les jeunes de Tarbes n’ont rien pu faire. Certes le talent est bien présent, et leur potentiel est pour la plupart pas encore exploité à leur maximum, mais malheureusement, à ce stade de leur carrière, leur expérience est trop maigre pour rivaliser avec les cadors de la LFB.

De retour sur les parquets suite à la trêve hivernale, une touche d’espoir renaît pour Tarbes avec une quatrième victoire face à Charnay à la maison. Malgré cette bonne reprise, les Violettes replongent dans une série noir avec 6 défaites de suite avant d’être stoppées par l’arrêt brutal de la saison en raison de la crise sanitaire. Pourtant, avant l’annonce de la fin de régulière provoqué par le Covid-19, les joueuses de Tarbes conservaient le moral, prêtes à jouer les derniers matchs de la saison, mais surtout à tout donner pour conserver leur place en LFB durant les playdowns.

Une fin de saison qui allait se dérouler sans Valeriya Berezhynska mais aussi Laure Resimont, blessée pour 6 semaines. Arrivée durant l’intersaison, Valeriya Berezhynska, en commun accord avec le club, quitte le groupe afin de rejoindre l’équipe de la LDLC Asvel pour la fin de saison en tant que pigiste médical dans le but de combler l’absence de Clarissa Dos Santos.

Au final, suite aux choix fait par la FFBB, Tarbes garde leur place dans l’élite pour la saison prochaine. La saison 2019-2020 se termine donc à la dixième place pour Tarbes avec un bilan de 4 victoires pour 12 défaites. Tima Pouye termine meilleure marqueuse de l’équipe avec 14,4 points de moyenne. Le statut de meilleure passeuse est décerné à Marine Fauthoux avec 3,2 passes par match. Enfin, Louice Halvarsson termine meilleure rebondeuse (6,4 rebond par match) mais aussi avec la meilleure évaluation (13,2 par match).

L’objectif est donc simple pour Tarbes la saison prochaine : retrouver le niveau de jeu proposé il y a deux ans tout en poursuivant le développement des jeunes. Malheureusement pour le club, deux joueuses phares cette saison, Tima Pouye et Marine Fauthoux, font leur bagage vers de nouvelles aventures.

Après 3 saison passées avec le club, c’est direction Charleville Mézières que se dirige l’arrière scoreuse, découvrant ainsi l’Eurocup. Scoreuse depuis ses débuts, Tima Pouye ne faisait que progresser depuis son arrivée à Tarbes, à la fois sur le plan technique, mais aussi sur le plan statistique. En trois saisons, l’arrière ait passé de 5,4 points de moyenne à 14,4 points. Hormis la nette évolution de sa ligne statistique, sa compréhension du jeu était aussi en progression, permettant de mettre en valeur ses talents offensifs. Une accumulation d’expérience ressentie lors de son dernier match cette saison face à Lyon, où elle a inscrit 30 unités pour une réussite aux tirs de 50 %.

En ce qui concerne Marine Fauthoux, elle va dorénavant offrir ses services du côté de Lyon, en tant que back-up d’Ingrid Tanqueray. Elle aura aussi la joie de faire ses premiers pas dans la plus grande ligue de basket féminin d’Europe, l’Euroligue. Avec une saison à 11,4 points, 4,7 rebonds et 3,2 passes, la meneuse va apporter son talent d’organisation dans l’effectif. Elle pourra ainsi profiter de l’expérience de ses cadres comme Ingrid Tanqueray, Helena Ciak ou encore Marine Johannès, avec qui elle a pu jouer en Equipe de France lors de l’Euro 2019, pour favoriser sa progression et sa montée vers un niveau de joueuse internationale.

Cependant, le projet de formation des jeunes ne s’arrête pas pour autant. Surtout lorsque l’on voit le recrutement effectué lors de ces dernières semaines avec la venue de jeune talent comme Serena Kessler, élue dernièrement MVP du BWB Camp à Chicago au mois de février (camp réunissant les meilleurs potentiels du basket hors États-Unis).

Au final, Tarbes a réalisé un exercice inhabituel lorsque l’on observe ses deux dernières saisons. L’équipe de François Gomez va t-il réussir à remonter dès la saison prochaine dans le haut du classement ? La question reste pour le moment en suspens, mais en tout cas le projet sportif reste intéressant, notamment dans l’observation du développement au niveau professionnel des jeunes joueuses.


1ère Review : Charnay Basket
2ème Review : Nantes Rezé Basket


Crédit photo : Tarbes Gespe Bigorre – Site internet

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