USO Mondeville – Le centre de formation, la fierté du club

Après 20 ans d’existence, la Ligue Féminine de Basket (LFB) en France continue de faire vibrer les fans et les équipes du ballon orange. Une compétition nationale réunissant l’élite du basket féminin français, avec un même but, remporter le trophée. Parmi elle, les clubs sont variés, mêlant les clubs historiques, pilier de la Ligue, et les jeunes arrivants, prêts à montrer leur talent. Afin d’en savoir plus sur ces équipes, visages du basket féminin français dans le monde, Basket’Her va vous faire voyager dans l’Hexagone à la découverte des équipes animants chaque année cette grande ligue qu’est la LFB. Chaque club sera analysé sous trois grandes thématiques : leur identité, leur histoire ainsi que leur centre de formation.

Le Centre de formation est un élément essentiel pour la ligue, mais surtout pour un club. Il lui assure un avenir, et permet surtout de former des joueuses à potentielle, pouvant devenir de future légende du basket féminin.

La présence d’un centre de formation est obligatoire pour un club évoluant en LFB, depuis la création de la ligue. Les joueuses, âgées entre 15 et 18 ans, peuvent participer au championnat de France cadettes et espoir. Cependant, les équipes de LFB doivent respecter certaines règles pour assurer le bon fonctionnement du centre : un suivi médical, une formation scolaire à tous les niveaux d’études (universitaire, professionnelle), une formation sportive exercée par des entraîneurs qualifiés et une bonne infrastructure favorisant le bon développement des athlètes (installations sportives, hébergement et restauration).

MARINE JOHANNES, UNE FORMATION NORMANDE

Comme de nombreuse fois mise en avant dans les précédents articles, le club de Mondeville dispose d’un centre de formation reconnu et performant. Parmi les joueuses ayant fait leur classe à Mondeville, Marine Johannès est pour le moment la meilleure joueuse sortie du centre de formation.

Elle fait ses débuts dans le basket à Pont Évêque, le club d’enfance de Nicolas Batum, avant de réaliser sa formation professionnelle à Mondeville en 2007. Malgré des erreurs fréquentes comme des pertes de balle et une irrégularité dans son efficacité, la jeune Marine Johannès est belle et bien une prodige. Le basket fait parti d’elle, il coule dans ses veines et cela se ressent sur le parquet. Elle dispose déjà d’une aisance remarquable, ainsi qu’une compréhension du jeu digne d’une joueuse de talent expérimenté.

Son potentiel va être exposé au grand jour en cadette. Avec ses coéquipières de Mondeville, elle remporte l’ensemble des championnats possibles à son niveau, autrement dit, le championnat de France UNSS, le championnat de France cadette et la Coupe de France cadette. Marine Johannès va progressivement obtenir des minutes aux côtés des joueuses LFB de Mondeville, exposant son talent offensif sur la plus grande scène du basket féminin français. Hervé Coudray va remarquer son potentiel en attaque, lui offrant ainsi sa chance auprès des professionnelles en 2011.

Des deux côtés du terrain l’arrière va progresser de manière fulgurante. Petit à petit, le caractère unique de cette joueuse va apparaître, ainsi qu’une certaine confiance indomptable. A n’importe quelle distance, et dans n’importe quelle position, Marine Johannès n’hésite pas. Shoot en déséquilibre, stepback derrière la ligne, un ou plusieurs défenseurs devant elle, rien ne l’arrête. Elle devient de plus en plus imprévisible grâce à sa capacité de shoot jamais vu auparavant dans la ligue. Le jeu que présente l’arrière est très proche du jeu masculin, notamment américain.

Même si ses initiales se rapproche d’un certains numéro 23, la comparaison se tourne plutôt vers Stephen Curry, le plus imprévisible et « insolent » shooter de l’histoire de la NBA. Précise, clutch (décisive lors des moments importants), dominante, son jeu est comparable au meneur de Golden State.

Une comparaison qui fut remarqué par Romain l’Hermitte, coach de Mondeville depuis 2014 et qui est à présent devenu son surnom (« la Stephen Curry Française ») :

« Ils ont le même style de jeu, Marine joue comme un garçon. Il n‘y a pas son équivalent en France, même en Pro A chez les hommes. Même s‘ils sont plus physiques, personne n‘est capable de prendre des tirs comme elle […] Marine ne fait pas le même basket que les autres. Quand elle joue, c‘est de l‘art. Elle a une aisance incroyable avec un ballon. C‘est le petit Mozart du basket français, elle récite des mélodies […] Quand elle est inspirée et en confiance, elle est inarrêtable.»

De caractère discrète, son jeu sur un parquet est éblouissant par sa créativité, son intelligence et ses mouvements spectaculaires et fluides. Lorsqu’on la regarde jouer, le basket semble un sport simple à pratiquer. C’est d’autant plus impressionnant pour ceux qui connaissent la difficulté de ces mouvements, et qui voient Marine Johannès les réaliser sans difficulté dans n’importe quelle situation. Cependant, elle manque encore de régularité dans son efficacité. Un problème qui sera de moins en moins présent à partir de 2014, dernière année avec Mondeville. Elle réalise sa meilleure moyenne de points avec le club, auteur de 14,2 unités par match. La maturité confirme son évolution. A présent, on ne parle plus de potentiel, mais d’une réelle joueuse de haut niveau.

Elle aura évolué pendant neuf ans à Mondeville. Un club qui lui a permis de grandir, de prendre de la maturité, et d’effacer une majeure partie de ses défauts. L’USO avait vu juste en intégrant la joueuse de Pont-Évêque au sein de leur centre. Ils ont su repérer le diamant : la façonner pour en faire une joueuse international.

LA GENERATION 2002, UNE CUVÉE EXCEPTIONNELLE

Depuis la création du club en 1996, le centre de formation a su détecter les perles rares afin de les propulser à un niveau professionnel. Une rampe de lancement qui a souvent fini sa course en Équipe de France et parfois même en WNBA, à l’image de Marine Johannès, modèle absolu de la formation de Mondeville. Alors que l’équipe change et évolue, les cadettes de Mondeville restent au plus haut niveau. Depuis 2001, elles ont remporté six championnats de France et trois Coupe de France. Une performance possible grâce à un staff compétent, connaissant parfaitement le fonctionnement du championnat et la méthode d’apprentissage efficace.

Avenir et vitrine du club, la génération 2002 fut exceptionnelle toute la saison 2018/19, avec comme point d’orgue, la victoire en Coupe de France U18 face à Lyon. Un parcours quasi sans faute sur deux ans, permettant à certaines joueuses comme Ewl Guennoc, d’évoluer la majeure partie de la saison en LFB. Une opportunité incroyable pour ces jeunes, poursuivants leur apprentissage auprès de joueuses d’expériences, mentores pour la jeune génération en route. Un temps de jeu pouvant être perçu comme ridicule, mais qui est finalement essentiel pour leur évolution sur les parquets. Une progression visible sur le terrain, et tout au long de la saison, avec les U18 ou les professionnelles. Une très belle saison se terminant sur une deuxième victoire consécutive à Bercy, en Coupe de France et une nouvelle victoire du championnat de France U18, tous deux face à Lyon. Des matchs remportés de la plus belle des manières, mettant en exergue le talent de cette cuvée, face une équipe de Lyon coriace, au talent bien présent.

Même si une grande partie de la génération 2002 évolue à présent avec l’équipe professionnelle, les joueuses de Dessislava Anguelova continuent de dominer sur le championnat U18. En ce début de saison, les cadettes de Mondeville sont à 10 victoires pour 0 défaite. Une preuve de l’excellente formation apportée aux joueuses du centre de l’USO.

L’EFFECTIF DU CENTRE DE FORMATION

Meneuse de jeu

Laurine BUSNEL
1M69 – 04/05/2003 – Française

Maëva FEBRISSY
1M72 – 26/01/2004 – Française

Sara CHANOZ
1M74 – 12/05/2004 – Française

Arrière

Zoée HACHE
1M71 – 22/05/2002 – Française

Pauline LANFANT
1M75 – 20/05/2002 – Française

Lucile JEROME
1M74 – 27/11/2003 – Française

Noa Padin LOMBARDET
1M72 – 28/07/2003 – Française / Espagnol

Lisa CLUZEAU
1M74 – 19/01/2004 – FR

Ailière

Teva LEMIERE
1M77 – 19/12/2002 – Française

Mwinda MUKENGÉ
1M80 – 14/03/2003 – Française

Victoria MARTINS
1M82 – 17/04/2004 – Française

Ailière forte

Clara SOGHOMONIAN
1M86 – 20/11/2002 – Française

Alex-Anne DECHAMPS
1M85 – 01/10/2003 – Française

Anaëlle DUTAT
1M81 – 03/07/2004 – Française

Pivot

Yaye Daba SYLLA
1M94 – 09/10/03 – Française

Itto BOUNOU
1M80 – 02/09/2002 – Française

Coach

Dessislava ANGUELOVA

Crédit photo : LFB

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